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Le moustique tigre : comment le reconnaître, éviter sa prolifération et s’en protéger ?

Depuis 2007, une nouvelle espèce de moustique est apparue dans le Var : l’Aedes albopictus, surnommé le moustique tigre. Ce moustique est recouvert d’une multitude d’écailles avec une coloration noire et blanche. Cet insecte est diurne. Il pique le jour, surtout en début de journée et en fin d’après-midi en extérieur, ce qui le distingue de ses  congénères plutôt nocturnes piquant à l’intérieur. Il vit plutôt en ville où les conditions requises à sa reproduction sont plus favorable. En effet, 95% des gîtes larvaires du moustique tigre sont implantés chez les particuliers, préférant les endroits petits et restreints (vases, gouttiers, flaques…) contrairement aux autres espèces qui préfèrent des points d’eau plus grands (étang, marécage…). Par conséquent, la lutte est intra domiciliaire et communautaire. Chaque particulier doit supprimer les eaux stagnantes autour de son domicile, éliminant les lieux de  ponte éventuels.

Quelques gestes simples :

-      Jardinières : Arrosez-les de manière contrôlée de sorte à avoir un terreau humide, mais jamais d’eau apparente.

-      Soucoupes sous les pots de fleurs, vases, seaux : videz-les souvent.

-      Réserves d’eau (bidon, bacs pour arrosage) : couvrez-les d’une moustiquaire ou d’un tissu.

-      Bassins d’agrément : entretenez-les régulièrement. Vous pouvez également y introduire des poissons rouges, friands de larves.

-      Piscines : Entretenez-les en permanence. Hors saison, videz-les ou bâchez-les.

-      Gouttières, rigoles d’évacuation : entretenez-les régulièrement, vérifier leur bon écoulement.

-      Matériels de jardin, jouets, pneus, réceptacles potentiels d’eau : videz-les, retournez-les ou rentrez-les.

Sachant qu’ils ont besoin d’eau pour se reproduire, ces gestes sont à effectuer quotidiennement, car un œuf devient larve puis moustique au bout de 7 jours environ.

L’Aedes albopictus peut être vecteur de la dengue ou encore du chikungunya, principalement en outre mer, en zones tropicales et subtropicales.

Dans le Var, il n’a encore jamais transmis de telles maladies. Toutefois, dans le cas suivant, une contamination n’est pas impossible : Si un individu porteur d’une de ces maladies est piqué par un moustique Aedes albopictus une fois revenu de son voyage, l’insecte devient alors porteur du virus qu’il a prélevé avec le sang de la personne piquée. S’il pique d’autres personnes, elles peuvent-être contaminées à leur tour.

Pour se protéger des piqures de moustique : appliquez sur la peau des produits anti-moustiques type répulsifs (sprays, crèmes…) bénéficiant d’un avis favorable des experts de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des produits de Santé (AFSSAPS).

Dans la lutte contre les moustiques, deux niveaux d’action sont à préciser : la lutte de confort (moustique constituant des « nuisances » et la lutte anti-vectoriel (vecteur constituant une menace pour la santé humaine).

Dans le département du Var, la lutte contre les moustiques est une compétence de l’Etat et des services déconcentrés, du Conseil Général et des partenaires comme l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen (EID méditerranéen). L’arrêté préfectoral du 29 mars 2010 présente les modalités relatives à la mise en œuvre du plan anti-dissémination du Chikungunya et de la dengue dans le département.

Les collectivités territoriales ont la possibilité d’intervenir pour la lutte de confort, mais uniquement sur le domaine public lorsque les terrains communaux présentent des lieux propices à la prolifération de moustiques (marécage communal, étang communal…).

En résumé, les services de l’Etat sont mobilisés pour remplir leur mission générale de prévention et de protection de la santé de la population, mais ils ne peuvent agir seuls, et chaque personne, individuellement, doit jouer un rôle dans la lutte collective contre la prolifération des moustiques.